Par certains aspects, travailler chez Origami est une expérience étrange. Nos décisions sont collectives, on finit notre journée de travail à 23h parce qu’on a conduit un camping-car virtuel devant des centaines de personnes en ligne, Gautoz envoie une reprise en arabe et Eurobeat de Blinding Lights sur notre outil de tchat professionnel.
Par d’autres côtés, travailler chez Origami est une expérience banale. On remplit des notes de frais, on envoie des mails qui s’achèvent sur "cordialement", on râle parce que la machine à café est cassée. Et on n’échappe pas au terrible phénomène de la charrette. Moi, par exemple, je suis grave charrette cette semaine. J'écris cette infolettre, je boucle et tourne le prochain Internet Exploreuses (RDV ce mercredi à 13h sur Twitch !), je cours après mes collègues qui courent eux et elles aussi après d’autres sujets plus urgents que les miens. Une chose est certaine, on se sent tous et toutes très chanceux·ses de faire ce taff, grâce à votre soutien depuis deux ans. C’est carrément ça, le plus exceptionnel chez nous.
Quoi de neuf chez Origami ?
Je l’avais teasé dans la précédente newsletter ; Héloïse et Sylvain se sont rendu·es au Stunfest fin octobre et ont ramené plusieurs reportages dans leur sac à dos. Le premier est déjà disponible sur notre chaîne YouTube. Iels y discutent avec des membres de l’association 3 Hit Combo, qui a fait renaître l’évènement de ses cendres en repensant complètement son modèle. Peut-on encore organiser un festival de jeux vidéo indépendant en 2025 ?
Lorsqu’on a annoncé Freak of the Month, j'ai juré de ne jamais faire référence à la chanson Le Freak. Hélas, on est à peine à la deuxième chronique et j’ai déjà envie de vous dire que Zeph et Ramo sont très chics. Surtout quand ils nous parlent de wordimagesoundplay, un jeu qui me ramène à la sombre époque où je draguais des étudiant·es en école d’Art.
Lui aussi est très chic, même s’il ne m’évoque pas de tube de la fin des années 70. Hubert vous a préparé une Wishlist aux petits oignons, avec tous les nouveaux jeux qu’il ne faut pas louper en novembre : les gros, les petits, et même les titres qui ont été écartés de sa sélection finale. Quel homme généreux, ce Hubert.
Marre de la tyrannie du direct et des informations fraîches ! Je veux de la vieille actu !, me direz-vous, peut-être, en pointant un doigt accusateur vers votre écran. Rangez votre arme digitale, Sylvain, Raphaël et Patrick vous ont entendu·es. En plus de Super Vieux Jeux (qui est passé à un rythme bimestriel), la joyeuse équipe vous proposera désormais Quoi de Vieux, une revue d’actualité mensuelle dédiée au retrogaming. C’est disponible dès maintenant pour nos abonné·es Patreon à partir de 7 euros par mois, puis pour tout le monde la semaine prochaine.
Une question, une remarque, une suggestion pour la rédaction d'Origami ? Vous pouvez répondre à ce mail ou écrire à infolettre@origami.ng.
Vous pouvez aussi nous soutenir sur Patreon, à partir de 3 euros par mois. Vous y accéderez à nos émissions en avance, des contenus bonus, la satisfaction de faire vivre un média indépendant et notre reconnaissance éternelle. Merci 🧡
Point Point Point
Qui a encore le temps de regarder des longs tests de jeux vidéo ? Vous, on l'espère. Mais si jamais vous êtes très pressé·es, voici une recommandation de la rédaction, résumée en trois points bien tassés.

1️⃣ Si le jeu vidéo a su se développer et muter à tel point que ses illustres parents peineraient peut-être à le reconnaître aujourd’hui ; s’il a su explorer des contrées thématiques et formelles qu’on n’aurait osé imaginer à sa naissance, c’est quand il revient à ses formes primales qu’il parvient encore à nous offrir l’un de ses plus beaux cadeaux : celui de la transe.
2️⃣ En se présentant comme un twin stick shooter légèrement mâtiné de roguelite, Evil Egg n’espère évidemment pas nous proposer une expérience inédite… ni très facile d’ailleurs, puisqu’on se retrouvera très vite submergé·e par des ennemis nombreux dans une succession d’écrans trop petits pour y trouver notre salut, et trop fouillis pour y distinguer grand-chose.
3️⃣ Et pourtant, la récompense cachée derrière ces couleurs agressives et ces niveaux sans grande pitié, c’est une expérience sensorielle transcendantale que ne renieraient probablement pas Jeff Minter et ses jeux New Age. Une expérience gratuite comme une première dose ; et ce n’est pas étonnant de la part de son créateur Ivy Sly, qui décrit le jeu vidéo comme une simple interface à sensations. Une sacrée phrase de sacré techno-druide, ou je ne m’y connais pas !
Evil Egg, un jeu disponible gratuitement sur Steam ou itch.io, recommandé par Kevin
OK Vu
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Et c'est fini pour cette quinzaine ! Je vous laisse, j'ai une charrette à traîner.